Le tour du Manaslu
Au Népal
-
InclusLe tour du ManasluAccompagnatrice Mireille
TOUR LOCATION
Le tour du Manaslu
Tour du Manaslu
Du 27 Octobre au 9 novembre 2018 - Soti Khola (730 m) à Besi Sahar (760 m) en passant par le col de Larkya La (5106 m) - 237 Km
27 octobre - Jour 1
28 octobre - Jour 2
29 octobre - Jour 3
30 octobre - Jour 4
Récit: Nous continuons le long du fleuve Budhi Gandoki et commençons à nous orienter vers l'ouest et jusqu'ici nous avons franchis 16 ponts suspendus et laissé derrière nous les vallées de Tsum et du Kutang. Nous entrons dans la Vallée de Nubri. Dans cette région nous sommes au Nord du Népal proche de la frontière Tibétaine. Les habitants de la région ont les traits des tibétains, les yeux noirs en amandes et parlent la langue Tibétaine Gurung. Nous approchons des hauts plateaux et commençons à voir quelques parcelles de culture du riz. Lors de notre marche nous avons vu plusieurs sommets enneigés qui culminent à 5000 m le Thaple Himal et le Lapchun Himal (Himal voulant dire quelque chose comme félicité/sagesse). Aujourd'hui nous avons eu la chance de voir 3 vautours, 2 bouquetins sur la montagne de l'autre côté du fleuve, et sur notre rive non loin de là des singes blancs à face noire, un mâle, une femelle et son bébé. C'était exceptionnel, le mâle devait faire 1m20 de haut en position assise. Demain nous devrions voir le fameux Manaslu, mais ce sera une autre histoire. Ici nous herbergeons dans un terrain où l'espace est exigu pour nos tente et l'expédition à. Il s'agit d'une court d'une fermette de ce village où il a fallu déloger les quelques poules présentes pour passer la nuit.
31 octobre - Jour 5
Parcours: Namrung (2630 m) - > Lho (3183 m) - 13 Km - 4h30
Présentation: https://www.relive.cc/view/e1227104906
Statistiques: https://www.endomondo.com/users/3292301/workouts/1227104906
Récit: La phase d'approche est terminée, notre progression est volontairement lente pour nous acclimater à l'altitude qui jours après jours va jouer un rôle de plus en plus important dans notre forme physique. Les forêts de bambous sont derrières nous, les pins restent dans le paysage et nous voyons des mélèzes jaunes qui donnent un air d'été indien. Les massifs enneigés sont très présents. Je n'ai jamais marché aussi haut. Nous traversons les hauts plateaux, cultures et élevages font parti du paysage, des vaches marchent sur les sentiers, nous voyons de moins en moins de caravanes de mules. Chaque village que nous traversons sont décorés avec beaucoup d'influence Tibétaine. Ils présentent à l'entrée de magnifiques Chortens décorés (porte d'entrée du village) rappelant le temple Bouddhiste de Katmandu. Les Tinkas (monument de prière que l'on contourne toujours par la gauche, comme dans Tintin au Tibet) sont présents dans les villages et en forêt. Le paysage à cette altitude se magnifie. Nous herbeegeons sur un terrain attenant à une habitation d'un homme vivant seul. Il tient egelent une épicerie de fortune avec des produits de consommation à destination du camping. Devant sa maison, il a cultivé un champs de pommes de terre. L'après midi est libre pour notre équipe, enfin par pour une partie de l'équipe de support Népalaise qui ramasse les pommes de terre. Népalaise. Avec mes parents nous les rejoignons et empoignons les outils de fortune pour les aider dans le ramassage. Notre activité les faits beaucoup rire et nous sommes également filmés pour la postérité ;)1er Novembre - Jour 6
Parcours: Lhô (3183 m) -> Sama (3520 m) - 9 Km - 4h07
Présentation: https://www.relive.cc/view/e1226706575
2 Novembre - Jour 7
3 Novembre - Jour 8
Parcours: Sama (3520 m) -> Samdo (3875) - 8.81 Km - 2h47
Présentation: https://www.relive.cc/view/e1227104684
Statistiques: https://www.endomondo.com/users/3292301/workouts/1227104684
Récit: Nous reprenons la route vers Samdo, avant dernière étape avant le passage du col. La randonnée a été très tranquille sous un temps clairsemé de nuages. Encore un beau moment pour admirer ce magnifique paysage de montagne. Le moral est au beau fixe et l'acclimatation a bien fonctionnée jusqu'ici pour toute l'équipe, pas de troubles notables. Nous retrouvons la marche le long du Budhi Gandoki avant l'arrivée à Samdo. Un troupeau de Yaks est parti avec nous pour nous suivre presque jusqu'au bout. L'arrivée à Samdo s'est faite avec un vent persistant et froid qui nous a tous glacé à cette altitude. Sur l'un des sommets nous avons entendu et vu une avalanche de poudreuse, nous sommes bien évidement hors de portée. J'ai fait un tour dans le village et rencontré un Népalais habitant plus bas dans la vallée. Nous nous sommes intéressés l'un à l'autre pour savoir ce que nous faisions là et donner du sens à notre rencontre fortuite. Au moment où j'ecris ces quelques lignes, les conditions météo se sont dégradées, nous sommes sous une averse de neige depuis 3h maintenant. Notre campement est donc sous la neige. Nous attendons d'avoir plus d'information pour savoir si cela a un impact ou non sur notre expédition. Le briefing nous laissant dans l'incertitude du passage, j'évoque également que le renoncement de son franchissement du à des conditions météo devant mettre en jeu la sécurité serait à prendre comme une preuve de courage de la part de tous si une telle décision devait s'imposer.
4 Novembre - Jour 9
Parcours: Samdo (3520 m) - Dharamsala (4460 m) - 7.23 Km - 3h47
Présentation: https://www.relive.cc/view/e1226706619
Statistiques: https://www.endomondo.com/users/3292301/workouts/1226706619
Récit: La neige est tombée pendant 8 heures environ mais s'est arrêtée durant la nuit. Au réveil c'est le grand soleil sur un paysage couvert de neige. La vallée de Nubri sous la neige est une nouvelle opportunité d'admirer ce paysage grandiose avec de nouvelles couleurs autononales mélées à l'aurore. Le réveil comme tous les matins à 5h30 pique un peu. Les conditions météos ont réorganisées notre expédition et le briefing definitif s'est fait à la criée sous les tentes : Les mules doivent partir maintenant avec nos tentes et nos sacs de voyage pour passer le col dans la journée. Nous devons préparer nos sacs à dos pour transporter notre couchage car contrairement à nos mules nous feront un arrêt au refuge de Dharamsala avant l'ascencion finale où nous serons hébergés en lodge pour une nuit. Le risque c'est que les conditions météo empêchent nos mules de passer et impactent encore plus le 5 jours d'expédition restants. Si les mules ne passent pas le col à cause du trop de neige ou des plaques de verglas, elles seraient obligées de faire demi tour en direction de Kathmendu. Sans nos mules et nos tentes, nous serions obligés de finir le circuit en lodge pour le reste de l'expédition. Vite réveillé et préparé, je suis allé rejoindre notre hébergeur dans sa cuisine chauffée au poêle à bois. C'est la seule pièce chauffée et reliée au réseau électrique national. C'est également l'une des rares fois où je peux profiter de la chaleur d'un foyer pour me rechauffer, autre que mon duvet ou la marche. Une ampoule disposée astucieusement entre la cuisine et la salle à manger/chambre éclaire baflardement la maisonnée qui sent le feu de bois. Le poêle est charger de bois dépassant du poêle que la femme de maison enfonce au fur et à mesure que celui-ci se consomme. Un homme prépare des chapatis directement sur le poêle, tandis qu'elle prépare un autre pain cuit dans une poêle avec de l'huile chaude. C'est le petit déjeuner. Les Népalais de notre expédition ou des autres rentrent tour à tour et s'installent sur des bancs couverts de tapis pour échanger quelques mots. Je suis allé dans la salle à manger pour attendre le reste de notre équipe avant le petit-déjeuner et deux forment humaines sont en train de dormir sur une planche de bois et sous des couches épaisses de duvet pour se protéger du froid durant leur sommeil. J'ai vue cette pile de tissu bouger sans apercevoir quiconque. Après le petit déjeuner, nous prenons notre marche en direction de Dharamsala dans un paysage dramatique et enneigé. A l'ombre il fait très froid, la marche nous permet de monter rapidement en température pour enlever au fur et à mesure nos couches protectrices. Mon sac est le plus lourd de toutes les autrefois puisque je porte mon couchage. La progression est très lente et errintante du au manque d'oxygène. Je décide de faire la marche en dernier pour me mettre au rythme de mes parents. Les traversées des nombreux ruisseaux qui jalonnent notre parcours sont rendues difficilespar le gel qui recouvre les pierres de traverses. Nous avons une vue magnifique sur le glacier du Lakya Himal (6249 m). Ce glacier est la source d'eau du Budhi Gandoki que nous suivons depuis le début, c'est très émouvant d'avoir remonté sur des kilomètres ce fleuve torrentiel et de passer devant sa source aujourd'hui. Nous découvrons également le Manaslu (8163 m) après quelques kilomètres de marche plus loin. Nous le voyons ici sur sa face Nord, majesteux. Le glacier au pied et ce sommet donneraient presque envie de le remonter pour le voir de plus prêt, une petite folie... Nous arrivons sous le soleil et fier de nous à Dharamsala, camp de base où séjournent tous les trekkeurs avant de passer le col. Sur le chemin, je fais la rencontre d'un trekkeur français, nous échangeons ensemble à plusieurs reprise au fur et à mesure de notre rencontres. Nos mules sont bien passées et des porteurs sont revenus au camp de base pour porter nos sacs demain matin lors de l'ascension. La neige tombe de nouveau au moment où j'écris. Nous avons dîné à 17h et seront réveillés à 3h du matin pour passer le col. Nous dormons dans un lodge, une pièce carrée type Algeco, une porte, une fenêtre (pas d'électricité) et 3 couchages couvrent l'intégralité du sol pour 4 personnes. Cet accueil rudimentaire est une montée en gamme en terme de confort par rapport à nos tentes, surtout sous la neige. Demain une grosse journée nous attend. 9h de marche à 4h du mat avec 600 m de dénivelé positif pour arriver au sommet puis 1600 m de dénivelé négatif pour arriver à Bimthang (3500 m). L'arrêt au refuge de Dharamsala est là pour nous faciliter la tâche et nous offrir du repos. Nos guides nous ont bien préparés, nous sommes confiants et excités à l'idée de passer de l'autre côté. Nous verrons au réveil si les conditions météos nous le permettent.
5 Novembre - Jour 10
Parcours: Dharamsala (4460 m) -> Larkya la (5106 m) -> Bimthang (3590 m) - 18.46 Km - 9h34 Présentation: https://www.relive.cc/view/e12271049636 Novembre - Jour 11
Parcours: Bimthang (3590 m) - Tilije (2300 m) - 23 Km - 6h52
Présentation: https://www.relive.cc/view/e1227104654
Statistiques: https://www.endomondo.com/users/3292301/workouts/1227104654
Récit: Nous quittons Bimthang et ses 3 glaciers dans la lumière du petit matin. Le soleil éclaire déjà les sommets enneigés à l'Est, les Annapurnas. Le Manaslu est en face de nous et toute l'équipe est prête pour la marche. Nous laisson les pierriers derrière nous pour des sentiers de terre, de sable... avec de la roche et des pierres quand même ! Nous suivons un nouveau fleuve que nous voyons naître des 3 glaciers et qui nous suivra jusqu'à Tilije, le Dudh Khola. Nous traversons des forêts de pins, bambous et feuillus. Depuis que nous sommes partis l'automne est maintenant bien avancée. Sur les arbres nous observons de nombreux spécimens de lichens que nous ne voyons plus que rarement dans nos régions occidentales où l'air est polluée. De nombreuses fougères jonchent également le sol de la forêt, des rhododindrons avec des troncs larges et grands comme ceux des arbres poussent partout. Cette vallée du parc des Annapurnas doit être magnifique au printemps. Des odeurs de pinèdes, de sous bois rappellent nos forêts Alpines alors que nous sommes à 3000 m d'altitude. La forêt à parfois des airs de "promenade du dimanche". Difficile de s'imaginer qu'hier nous trimions tous à gravir le col de Larkya La et ses lacs gelés. Cette expédition nous propose vraiment differents paysages. Nous déjeunons à Karche dans un lodge tout mignon. De la pelouse des lodges individuels en bois avec des rideaux aux fenêtres. Nous voyons que ce côté de la vallée bénéficie du traffic des trekkeurs des Annapurnas, le confort est visible. La semaine passée, nos campings étaient principalement sur de la terre battue où les poules avaient été exfiltrées avant notre arrivée. La marche aujourd'hui était essentiellement en dénivelé négatif, parfois abrupte, glissante et étroite. Souvent perché au dessus du Dudh Khola. L'équipe a toujours le moral. L'un de nous souffre terriblement des cervicales ce qui gêne occasionnellement sa progression. Notre arrivée à Tilije, ce point d'étape n'est pas comme d'habitude, nous parlons un peu plus de notre confort européen, comme si notre objectif était dernière nous mais nous n'en avons pas fini pour autant. Les tentes ne nous envoient plus trop de rêves quand à moi, je sens l'harmonie, surtout je me sens en harmonie avec l'odeur de nos mules, n'ayant pas pris de douche depuis Machhakhola, le 28 octobre et nous sommes le 6 novembre. Je sens que tout le monde n'est pas pressé de me revoir dans cet état... Je vous embrasse... de loin hein.
7 Novembre - Jour 12
Parcours: Tilije (2300 m) -> Jagat (1300 m) - 30 Km - 6h48
Présentation: https://www.relive.cc/view/e1227104715
Statistiques: https://www.endomondo.com/users/3292301/workouts/1227104715
Récits: La marche continue en direction du village de Jagat (Univers en Népalais), celui de la vallée du Kali Gandaki. Le fleuve Dudh Khola devient à partir de Dharapani, le Marsyongdi Khola. La météo est toujours bonne et plus nous descendons, plus nous récupérons des degrés et des signes du mal de l'altitude. Nous observons des ruches de miel en demi cercle accrochées sur les falaises de la gorge. Le sentier par endroit a été détruit par des éboullis que nous franchissons à flanc de montagne et de précipice sans guerre plus que la largeur de 2 pieds pour les franchir, cette situation serait impossible sur un sentier pédestre Français qui sera fermé à la pratique. La végétation laisse place maintenant à des forêts de bambous. Les cascades et chutes d'eau se multiplient pour venir gonfler le fleuve au fur et à mesure de notre descente, augmentant ainsi son ronflement raisonnant maintenant dans toute la gorge. Nous nous arrêtons à Dharapani, check-point de la réserve naturelle des Annapurnas dans lequel je suis entré pour m'informer. Le check-point sert à enregistrer les touristes, pratique pour identifier les disparus. J'y ai appris que pour cette région en 2017, les touristes venaient en majorité de l'Allemagne, de la France, d'Israël puis de l'Angleterre. Le midi la pause rapide se fait à Tal où nous serions bien restés. Le lodge qui nous accueille présente une pelouse et des arbres. La légère bise de cet après-midi et la vue sur les montagnes sur lesquels nous voyons quelques palmiers accrochés aux devers invitent pourtant au repos bien mérité après 4h30 de marche soutenue, avec quelques aires de vacances estivales. L'entrée de Tal est paradisiaque, une chute et une cascade d'eau haute de plusieurs centaines de mètres avec des arbres en fleur décorent l'entrée de la ville au bord du fleuve. Cela contraste avec la gorge que nous remontions il y a 10 jours. A la sortie de Tal, nous décidons de prendre le petit sentier plutôt que la piste pour arriver à notre destination. Nous progressons en parallèle avec nos mules qui se trouvent de l'autre côté de la gorge empreintant la piste. Le sentier fait de pierres, de sable et d'escaliers plus ou moins entretenus casse notre progression. Au bout d'1h30 nous rejoignions la piste pour finir notre journée. Ce qui nous permet de reprendre contacte avec les voitures et les motos que nous avions oublié. Un tronçon de la piste est momentanément fermé à la circulation suite à la chute d'un rocher et d'un glissement de terrain. Deux pelleteuses sont à l'oeuvre pour casser le rocher et déblayer la piste. Les 4x4 s'accumulent de part et d'autres de ce chantier temporaire. Nous parvenons à nous glisser à travers cet aléas et rejoignons Jagat. L'ensemble des membres de l'expédition fête fièrement la fin de cette journée avec quelques bières (Everest.. bah oui quand même) et des biscuits apéro ! Cela donne lieu à pas mal de rigolade dans un moment de détente.